01/01/2007
Moulis, Château Maucaillou 2002, Moulis-en-Médoc
La géographie viticole de Bordeaux est semblable à l'histoire de France, un succession de noms majeurs, de domaines immortels, et personnages dévoués à leur terroir. Le Médoc est à ce titre l'écrin parfait, qui cumule les crus précieux. Les premiers crus classés de 1855 - classement qui par ailleurs mériterait largement actualisation - sont d'appellations Pauillac (Château Lafite-Rothschild, Château Latour, Château Mouton-Rothschild) et Margaux (Château Margaux).
Margaux au sud, Pauillac au nord, au-delà de Saint-Julien, de belles frontières pour le Moulis-en-Médoc dont le vignoble est un peu plus en retrait de la Gironde, en bordure de la Jalle de Tiquetorte, entre Arcins et Castelnau-de-Médoc.
Ce 62% Cabernet-sauvignon, 32% Merlot et 6% Petit Verdot est un beau médoc au nez fruité et déjà complexe de cerise. En bouche, les tanins serrés sont très présents et en font incontestablement un vin de repas. 4 ans de garde lui donnent déjà une finale noble sur des tons de cuir et une acidité remarquable.
Robert Parker explique dans son edition 1999 de "Les Vins de Bordeaux" : "Maucaillou a toujours été l'un des vins les plus intéressants du Médoc, en particulier sous le rapport qualité/prix. Il est impeccablement vinifié par le robuste et volubile Philippe Dourthe, et je ne vois guère de critiques à lui adresser."
Note Parker : 87-88/100
Ma note : 7/10 pour ce bon rapport qualité/prix - compter 20 Euros - en pays de Médoc.
08:30 Publié dans Les Bordeaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bordeaux, moulis, premiers crus, 1855, médoc, maucaillou, cerise
16/05/2006
Michel Chapoutier, Australia syrah, Mount Benson
Mister Chapoutier, I like your australian wine very much !
Je me suis déjà exprimé très favorablement au sujet du Chapoutier Australia Cabernet Sauvignon que je choisirais comme expression pure de cassis dans une palette de fruit réalisée à base de bons crus.
Le "shiraz" ou syrah est tout aussi surprenant par le fruit et parfaitement bien construit. La Chapoutier's touch est reconnaissable : ampleur en bouche, souplesse, chaleur et rondeur élégante et fondue, pour ne pas dire fondante. Installez vous confortablement, saisissez cette belle bouteille aux proportions gourmandes et au fumé sombre qui stimule un imaginaire bourgeois, cossu et laissez s'échapper du centre des armoiries de ce maître du vin ce nectar épais d'un rouge très coloré, presque noir.
Le nez de fruit est parmi les plus concentré que je connaisse sur des parfums de framboises et tons arrières de cassis et cerises confites. Encore une très belle réalisation pour un vin du nouveau monde.
En bouche, le fruit est explosif sur les mêmes tons à dominante de framboise et fruits rouges annoncés au flairage et un zeste de groseille. Ce vin est un chapoutier, incontestablement, avec classe et la richesse de ses tanins est caractéristique de la syrah. La finale, persistante, légèrement poivrée et réglissée laisse augurer d'un vieillissement de qualité. La framboise devrait s'allier dans le temps à des fondus de fruits cuîts tels que pruneaux et mûres.
Que rajouter sinon que ces vins sont des "must have", incontournables dans une cave française repue de ses crus souvent peu basiques sur les fruits et trop fermés en 2006 à des palais aux goûts plus universels, plus simples, plus féminins.
Alors ne pleurons pas l'histoire, les terroirs, la finesse inégalée de notre patrimoine national ; ne boudons pas notre plaisir sur ces bouquets de saveurs colorés du nouveau monde façonnés par nos maîtres du vin.
Ma note pour ce syrah australia exceptionnel : 8,5/10. Coup de cœur assuré.
21:00 Publié dans Australie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Michel Chapoutier, Syrah, Mount Benson, australie, framboise, cassis, cerise