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19/03/2007

Jurançon, privilège d'automne, vendanges tardives

medium_jurancon-privilege-d-automne-vendanges-tardives.jpg

Une vendange tardive au pays du Béarn ! Un superlatif au pays des reliefs de terroir !  De l'or au pays au pays d'Henri IV ! A faire pâlir un palois !

Explosif ? Surintense ? Saturant ?

 

Rien de tout cela pour un Jurançon tout en finesse au nez de miel remarquable, intense et léger à la fois, vivifié en bouche par des arômes de fruits exotiques, mélanges de fruits de la passion et de litchi.

 

Les vents chargés de la chaleur espagnole et le climat béarnais concentrent leurs effets sur les grains de petit et gros manseng pour en travailler le passerillage. Le petit manseng se prète bien au phénomène de par l'épaisseur de sa peau et la qualité de sa production. Il sera utilisé en plus forte proportion que pour la production du jurançon sec.

 

Ce cru 2001 est excellent aujourd'hui. Même si ses caractéristiques peuvent l'amener à traverser encore de belles années, je ne décèle pas dans son acidité un intérêt particulier à le laisser faire.

 

Ma note : 7,5/10 pour une belle vendange tardive qui ne tire pas sur le sucre pour séduire !

19/06/2006

Pacherenc du Vic Bilh, l'Automnal, cave de Crouseilles

medium_pacherenc-vic-bilh-automnal-luc-bretones.jpgVin de fond de cave de très bon rapport qualité prix, le Pacherenc du Vic Bilh de la cave de Crouseilles est un blanc moelleux constant dans une catégorie qui ne l'est pas moins.

 

"L'Automnal" à la vendange tardive est pour autant d'un doré très tendre couleur tilleul, sablé, léger. Le nez est intense avant même le brisage. Un parfum très compoté, sucré sur un support alcoolique. Les flaveurs alcooliques et de pâte de pêches éclatent au brisage dans un accord plus harmonieux.
Le sucre est très présent en bouche et confirme le flairage, mais l'intensité des arômes de pêche blanche et de miel font de ce vin une gourmandise agréable quoique proche de la saturation.

 

Les années donneront à ce nectar une finesse plus aboutie en rongeant ses sucres et en polissant sa structure alcoolique. Gageons que dans le même temps, la fraicheur des arômes de pêche persiste avec autant d'insolence.

 

Ma note : 7 à 7,5 pour un vin aux alentours de 10 Euros à garder en cave une petite dixaine d'année. Vin d'apéritif, de dessert mais que je ne servirais pas en entrée car trop sucré à goût.

16/01/2006

Madiran, Montus biensûr

medium_madiran-montus.jpgNous avons parlé il y a peu des merveilleux vins blancs de Paecherenc-
du-Vic-Bilh
qui consacraient les petits et gros Manseng. Dans la même région, sur le même terrain, un autre monstre sacré s’exprime avec génie. Bien plus populaire que son voisin blanc, le Madiran est le roi du Tannat, ce cépage rouge et presque noir, puissant, charpenté et, comme son nom l’indique, tannique.

Campé lui aussi sur les côteaux molassiques du bassin aquitain, le Tannat couvre plus de 50 % du vignable de Madiran.

Les caractéristiques intenses du Madiran appellent ces vins à une longue garde. Le Madiran est un capital dans le temps et sa puissance s’affine avec les années, ses tanins se fondent, les arômes et tons épicés se complexifient se révèlent avec finesse.

Je ne peux m’empêcher de penser aux Cahors et au cépage Cot (ou auxerrois) pour retrouver tant de typicité, d’authenticité sans concession. Voilà incontestablement deux de mes vins préférés en rouge avec deux cépages vrais, intacts et qui font aujourd’hui merveille sur d’autres terroirs de vin magnifiques. Ces cépages ont l’avenir devant eux et tant pis pour les politiquement corrects qui les trouvent vulgaires face aux Pinot noir de Bourgogne et Cabernet Sauvignon bordelais. Voilà de l’expression, de la charpente, de la force au service de vins à la gastronomie colorée, de goûts naturels et variés.

D’ailleurs dans le Cahors, le Cot retrouve le Tannat mais aussi le Merlot, typiquement bordelais et franchement goûteux et fruité. Le Madiran allié lui au Tannat, le fer Sevadou pour la rondeur et la fraîcheur, le Cabernet Sauvignon et le Cabernet franc pour compléter la finesse et l’apport aromatique.

Mieux vaut dans tous les cas faire preuve de patience pour déguster ces merveilleux vins aux arômes nobles d’épicéa, de miel et de pain grillé. Quel bonheur que le travail du temps sur ces vins d’exception ! Alors je vous le dis tout net, non à la montée en puissance des Cabernets dans le Madiran, non à la micro-oxygénation ou au raccourcissement du temps de macération pour bricoler les tanins ou les arrondir artificiellement.

Le Madiran est un vin fier, unique, authentique. C’est ainsi qu’il s’imposera encore davantage
.

Ma note personnelle sur ce cru 2000 qui mérite encore de vieillir : 8/10.

08:10 Publié dans Les Sud-Ouest | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Gastronomie

04/12/2005

Pacherenc du Vic-Bilh, fruit de l'arrufiac, du petit corbu, du gros et petit manseng

Pointe d'un triangle presque isocèle avec Bordeaux et Toulouse, la région de Madiran et Pacherenc du Vic-Bilh est bénie en rouge aussi bien qu'en blanc. Elle n'envie rien aux Tursan, Côtes de Saint-Mont et Béarn qui la bordent au Nord et tient le rang des nobles Jurançon du Sud plus près des contreforts des Pyrénées.

medium_pacherenc-du-vic-bilh.jpg

Région bénie des côteaux molassiques argileux, région de terroir à la française, où le goût est charnel, lié au sol et à l'histoire. Pas de marketing, de mode ou de packaging, seulement du goût, de la force et de la classe. Tout est spécifique ici, à commencer par les cépages. Les rouges de Madiran sont aujourd'hui copiés et exportés tellement le tannat et le fer servadou sont typés, racés et sans concession flatteuse aux palets fades de la nouvelle génération mondiale ; rendus inaptes à capter l'expression naturelle et ancienne des goûts régionaux de France.

En blanc, c'est un feu d'artifice !
Le gros manseng y est majoritaire et apporte à ces vins secs ou doux un exotisme unique. Le petit manseng plus dédié aux vins moelleux et magnifique d'équilibre et d'acidité. Souvent vendangé tardivement (souvent jusqu'en décembre), il conserve un apport exotique comme son cousin avec une complexité supplémentaire dans les tons torréfiés et de miel.
L'arrufiac est fin, propice aux vins secs, parfumés comme des bouquets de fleur et aromatiques aux zestes balsamiques.
Le petit corbu
enfin produira des vins jeunes et agréables de suite.

Le Pacherenc du Vic-Bilh produit à partir du petit manseng à Saint-Mont est un moelleux de très bon rapport qualité / prix. Assemblage d'arrufiac, de petit corbu, de gros et petit manseng, il présente une belle robe couleur or.
Le nez est fruité à dominante de fruits à chair blanche.
La mise en bouche est inoubliable et très riche. Je vous conseille ce vin complexe, servi frais, en apéritif ou sur un gâteau aux fruits en dessert, éventuellement sur un fois gras pour ceux qui aiment le déguster avec un moelleux. Le miel, le café, les agrumes et fruits exotiques se bousculent et trébuchent avec bonheur sur le palais. Le plus étonnant est la tenue après dégustation : longue et structurée.

Potentiel de garde : 2 à 5 ans. A goûter, incontestablement.

Ma note : 7,5/10 pour un "non amateur" de moelleux.

Compter 10 à 15 Euros pour un bon Pacherenc du Vic-Bilh.

12:00 Publié dans Les Sud-Ouest | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Gastronomie

31/07/2005

Domaine du Tariquet « Premières Grives 2003 », vin de pays des Côtes de Gascogne

medium_domaine-du-tariquet-2003.jpgTout simplement époustouflant, de la race des grands vins moelleux ! Je ne savais pas que la Gascogne disposait de tels blancs et que le Gros Manseng (cépage) se prêtait si bien à la maturité et à la finesse. « Premières Grives » est une manière poétique pour expliquer la vendange tardive des grains à la fin de l’automne.
Le Sud-Ouest prouve encore une fois qu’il est possible dans toutes les régions de France d’allier vin de table et extrême qualité. C’est le cas ici, avec un manseng poussé dans ses expressions les plus élégantes : le nez est tout à fait remarquable, et le brisage enchanteur. Ce vin est tout en tons confiturés, compotés et vous serez enchantés si comme moi vous l’accordez à une escalope de foie gras cuite au gros sel avec une noisette de miel et présentée avec un filet vinaigre balsamique. Et à ce moment votre palais confirmera votre impression olfactive avec un arrière goût tendant sur l’agrume : un pur moment de bonheur !

Ce vin est à déguster bien frais.

Ma note : 9 / 10 pour un prix très raisonnable aux alentours de 9 Euros.

04:20 Publié dans Les Sud-Ouest | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Gastronomie

28/03/2005

Cahors de Hauterive

medium_cahors-dehauterive.jpgToute la tradition d'un Cahors familial, celui de La famille Filhol à Vire sur Lot, pour apprécier un Cot à 70% (Malbec) avec sa puissance, ses tanins et 30% de merlot pour la rondeur, le fruit. Le résultat est un vin noir aux reflets violets au goût plus fruité que La Tour Saint-Sernin mais le reste est une affaire de goût...

Le nez est plus classique que celui de La Tour Saint-Sernin mais tout aussi frappant et magnifique.

Le passage en bouche confirme les fruits rouges mais avec le réglissé du Cot.

A mettre dans votre cave pour le le boire maintenant ou le laisser vieillir 4 à 5 ans a priori.

Son prix : entre 6 et 7 Euros. Idéal pour accompagner un bon cassoulet !
Ma note personnelle : 6,5/10.

09:10 Publié dans Les Sud-Ouest | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Gastronomie

22/03/2005

Cahors Saint-Sernin : toute l'expression du Cot (Malbec)

medium_cahors-saint-sernin.jpgMon goût se retrouve parfaitement dans l'expression du Cot noir, autre nom pour le cépage Malbec, aussi appelé localement auxerrois et si caractéristique du Cahors et des vins du Sud-Ouest. Voilà un très bon, naît à Parnac près de Luzech dans le département du Lot au coeur de Midi Pyrénées. Sur les bords du Lot, protégées par les causses, les vignes profitent pleinement du micro climat cadurcien et de sa pauvreté en eau en fin de saison au moment des vendanges.
Sous ses feuilles cloquées, le Cot prépare un vin d'encre, profond et puissant, fortement tanique. La Tour de Saint-Sernin est un merveilleux classique avec son nez incroyable et ses arômes de truffe, de réglisse et de cuir.

Un mariage parfait avec un gibier aux cèpes !


Ma note personnelle : 7/10 pour un très bon rapport qualité/prix. A faire vieillir pour aller vers les 8/10 !

09:30 Publié dans Les Sud-Ouest | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Gastronomie