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25/09/2006

Vinho Ribatejo D'Arada, Tinto 2000

medium_Provincia-Ribatejo-vinho-tinto.3.jpgAprès bien des déconvenues en territoire viticole portugais, je me dois de poursuivre mes investigations. La région de Ribatejo (en noir sur la carte) est au centre du Portugal. Elle est parcourue par le Tage et servie par des sols alluviaux abondants.

Le vin de Fernando Filipe & Filho est un assemlage Castelão et Tinta Roriz. En fait, le Tinta Roriz est mieux connu en espagne sous le nom de Trempranillo, un merveilleux cépage qui apporte couleur en verre et finesse en bouche sur des tanins doux. Le cépage Castelão est aussi connu sous le nom de Periquita produisant un vin sombre au nez de prune et puissant en bouche.

 

medium_ribatejo-vinho-tinto-d-arada.jpgCe Tinto D'Arada 2000 a bien vieilli et malgré un nez trop discret, il reste agréable au palais. J'ai déjà dégusté le même millésime il y a deux ans et ses grandes qualités sont encore là avec une puissance et un fruit  explosifs désormais arrondis sur des tons torréfiés, grillés et légèrement boisés (élevage en barriques de chêne français). L'attaque en bouche est noble, fruitée (fruits rouges), tout en équilibre. Un vin puissant et généreux.

 

Ma note pour ce vin "commun" de Ribatejo : 5,5/10.

 

Un vin intéressant à petit prix (inférieur à 7Euros) pour une consommation usuelle sur des viandes grillées.

18/09/2006

Chatus, vin et cépage de Payzac, pays des coteaux de l'ardèche

medium_chatus-vin-de-pays-des-coteaux-de-l-ardeche-luc-bretones.jpgJe suis très fier de vous présenter à la fois ce vin et ce cépage car je suis quasi certain qu'ils vous sont inconnus - comme à moi il y a encore quelques mois. Le cépage "Chatus" est un ancien cépage cévenol (ardéchois et drômois) très répandu au XIXème siècle - également appelé chatelus, houron à Saint Péray, charos dans l'Ardèche, corbel dans la Drôme, corbesse dans l'Isère et Negro en Italie - et qui a presque disparu de notre territoire national. Il a été foudroyé par le phylloxéra et balayé par l'arrivée de nouveaux cépages concurrents.

 

Des passionnés l'ont fait revivre, notamment à Payzac en ardèche méridionale, en lançant un ré-encépagement en terrasses ou "faïsses" caractéristiques de la région.

 

Je serais curieux de le proposer en dégustation à l'aveugle à des amis oenologues. Que diraient-ils ? Un vin étranger sans doute, ou régional confidentiel.

La découverte de ce vin mono-cépage est exceptionnelle au premier sens du terme, car rien de ce que vous connaissiez avant ne s'en rapproche. Et cela est excitant.

 

La robe du Chatus est limpide mais d'un rouge intense dès qu'il trouve un peu de profondeur dans le verre ou en bouteille / carafe. Ce vin est extrêmement brillant.

 

Au nez, je suis frappé par un goût fort, très caractéristique et que je connais bien, celui de la grenade presque mûre. La proximité est frappante. Biensûr ce goût s'adjoint d'une très forte astringence et d'une belle acidité. Mais le vin est bien conçu, on ne trouvera pas d'amertume en bouche, ce dont on peut douter à l'étape du flairage.

 

En bouche, l'acidité se confirme sur les bords de la langue lorsque vous faites rouler le vin vers le fond du palais. Le Chatus se confirme très tannique et l'on n'imagine que difficilement qu'ils puissent vraiment s'arrondir. Pour autant, le millésime que j'ai dégusté est un 2003. A revoir dans 5 à 10 ans...

Les parfums sont concentrés sur la grenade, la griotte, la groseille à maquereau avec un zeste de cannelle. Certains y voient de la pâte de coing mais l'acidité du millésime n'a à mon sens pas encore révélé de ton compoté.

 

A carafer une heure environ avant dégustation.

 

Accord mets / vin : gibier, fromages de chèvre.

 

Ce Chatus passe 12 mois en fût de chêne au terme de sa longue macération et titre 13%.

 

Inclassable et difficilement notable, je lui donnerais 5/10 pour la typicité et l'originalité mais ce vin ne serait pas à mon goût pour une consommation régulière.


Dans tous les cas, une expérience Unique !

11/09/2006

Château de Berrye, saumur 1999 de Jacques Pareuil

medium_chateau-de-berrye-saumur-1999-jacques-pareuil-berrie.JPG

Etonnant, ce val de loire de garde !

Jacques Pareuil, ancien directeur financier de Ford France est manifestement un homme passionné et adepte du travail bien fait. Sur ses 15 hectares du château de Berrye, il réussit à produire des vins de belle qualité et - exploit - à me rendre le saumur sympathique.

 

15 ans ne font pas peur à ce millésime et effectivement, dégusté à 7, il semble très en forme et vigoureux en arômes. Ce Cabernet Franc et Cabernet Sauvignon a grandi sur un sol argilo-calcaire et tuffeau conservateur.

 

Le tri manuel explique la rare finesse de ce saumur dont l'équilire et l'homogénéité de la structure sont exceptionnels.

 

Le nez est concentré sur les fruits noirs - cassis, pruneaux et cerises bien noires - et très animal (musc). La bouche est fumée, les tanins très astringents accentuent un goût de terre qui semble rappeler le terroir argilo-calcaire et le parfum animal. C'est d'ailleurs le principal obstacle des vins rouges de la loire à mon goût.

La finale profite d'une bonne acidité et révèle un vin de bonne garde. Enfin, vous observerez un beau dépôt caractéristique d'un vin issu de la viticulture "raisonnée et contrôlée".

 

 

Ma note : 6/10 pour un vin de Loire bien fait.

 

Récompenses de l'A.O.C. Saumur Château de Berrye de Jacques Pareuil, Propriétaire Récoltant :

1993
Grand Prix d'Excellence
Concours des Vinalies

1996
Liger d'Or au concours des
Vins de Loire

2000
Deux Etoiles
au Guide Hachette

04/09/2006

Les Buis d'Aps, pinot noir des coteaux de l'ardèche

medium_les-buis-d-aps-pinot-noir-vin-de-pays-des-coteaux-de-l-ardeche-luc-bretones.2.jpgParmi les curiorités que je ne cesse de découvrir dans l'Ardèche du vin - presque tous les cépages y sont cultivés, essayés devrais-je dire - en voici une qui n'a pas de prétentions mais qui est réussie : les Buis d'Aps. Aps était le précédent nom d'Alba dont l'appellation romaine était "Alba Helviorum" la capitale des Helviens.

 

Après les coups de maître des fameuses vendanges d'octobre, des viogniers magnifiques également en sec, de la cartagène de ruoms, et les essais confidentiels de merlot ou chardonnay, il me semble que les choix marketing et tradition de l'uvica (union des vignerons ardéchois de ruoms) sont très pertinents.

On ne fait pas du goût mondial, on ne sacrifie pas le caractère, et pour autant, les essais sortent des conformismes des labels nationaux parfois castrateurs.

 

Ainsi ce pinot noir est une bonne surprise du terroir ardéchois calcaire et basaltique d'Alba la Romaine.

Parfaitement équilibré, il est bien né et n'a rien à envier à un jeune bourgogne d'entrée de gamme. De robe limpide caractéristique d'un jeune pinot noir, il est léger et gourmand comme un voile de cassis sur des arômes de noyau cérise. C'est un vin de repas d'été, qui accompagne, avec souplesse et continuité, mais il ne prendra jamais la première place.

 

Je vous le conseille sur des charcuteries, avec des salades ou de la volaille grillée, au soleil, sur une terrasse ombragée.

 

Ma note : 5/10 pour ce petit vin sympathique à petit prix - 5Euros.

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