16/07/2007
Margaux, Château le Côteau 1995 cru bourgeois
Quand le plumage ne s'accorde pas au ramage, il est urgent d'investir dans des crus moins favorisés mais à l'expression soignée, travaillée ou plus naturellement expressives.
Bref, je n'ai guère trouvé d'émotion à déguster ce cru bourgeois de la région pourtant magique de Margauxet de ses fameuses graves garonnaises. Arsac est à près de 6 kilomètre de Margaux, sur un parallèle de l'île Cazeau, mais cela ne suffit vraiment pas.
Le cabernet sauvignon (70%) exprime une cerise fondue et tanée par le temps et l'assemblage merlot (20%), cabernet franc et petit verdot apporte une harmonie d'ensemble qui en l'occurence confine à l'anonymat.
L'impression alcoolique est une peu forte au regard de saveurs trop discrètes.
Vous l'aurez compris, je n'ai pas été enthousiasmé au-delà de l'étiquette par ce cru bourgeois "de table"...
Ma note : 4/20 pour ce faible rapport qualité / prix.
Contact :
Adresse Postale : Château le Coteau - 39, avenue Jean-Luc Vonderheyden- 33460 Arsac
Téléphone : 05.56.58.82.30
Fax : 05.56.58.82.30
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05/02/2007
Lubie, un bordeaux entre-deux-mers sauvignon, semillon au packaging innovant
Pour un français, doux amoureux du vin et des terroirs, il faut une bonne dose de tolérance et un zeste de témérité avant d'entamer l'ouverture de cette petite bouteille design et opaque habillée de couleurs fraîches et modernes.
Mais une lubie ne se commande pas, elle échappe au rationnel.
La rupture avec l'univers traditionnel du vin est totale. Quel courage, Madame Blanc, de lancer un tel concept en pays de France ! Et il faut le dire, c'est une réussite.
Lubie n'a pas d'ambition de grand vin, de dégustation de cercle oenologique. La petite bouteille fraîche est cohérente, bien positionnée sur un moment de plaisir, d'ambiance festive et de partage. J'ai dégusté ce sauvignon semillon avec apprehension et la surprise est de bon ton. Je n'ai que des souvenirs mitigés d'entre-deux-mer, sur des vins blancs secs trop séveux, vifs avec brutalité et une certaine amertume.
Celui-ci est manifestement très bien choisi. Les qualités du terroir d'entre Garonne et Dordogne s'expriment sous leur meilleur jour. Sortie d'un banc de glaçon, la fraîcheur du breuvage ne retient en rien les arômes fruités d'agrumes et de fruits de la passion. Emmanuelle Blanc remarque "le fruité des agrumes et la douceur des fruits jaunes". La proportion faible de semillon assure un vin vif mais raisonnable, énergique et harmonieux.
Le conditionnement 25cl est idéal pour une consommation seul mais de préférence à deux. Les couleurs expriment les valeurs du vin et Lubie se décline également sous d'autres traits en rouge et rosé.
Une rencontre agréable, inattendue, originale, d'un beau produit et de sa créatrice.
A retrouver sur : Lubie.
08:25 Publié dans Les Bordeaux | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : bordeaux, sauvignon, semillon, argrumes, fruit de la passion
01/01/2007
Moulis, Château Maucaillou 2002, Moulis-en-Médoc
La géographie viticole de Bordeaux est semblable à l'histoire de France, un succession de noms majeurs, de domaines immortels, et personnages dévoués à leur terroir. Le Médoc est à ce titre l'écrin parfait, qui cumule les crus précieux. Les premiers crus classés de 1855 - classement qui par ailleurs mériterait largement actualisation - sont d'appellations Pauillac (Château Lafite-Rothschild, Château Latour, Château Mouton-Rothschild) et Margaux (Château Margaux).
Margaux au sud, Pauillac au nord, au-delà de Saint-Julien, de belles frontières pour le Moulis-en-Médoc dont le vignoble est un peu plus en retrait de la Gironde, en bordure de la Jalle de Tiquetorte, entre Arcins et Castelnau-de-Médoc.
Ce 62% Cabernet-sauvignon, 32% Merlot et 6% Petit Verdot est un beau médoc au nez fruité et déjà complexe de cerise. En bouche, les tanins serrés sont très présents et en font incontestablement un vin de repas. 4 ans de garde lui donnent déjà une finale noble sur des tons de cuir et une acidité remarquable.
Robert Parker explique dans son edition 1999 de "Les Vins de Bordeaux" : "Maucaillou a toujours été l'un des vins les plus intéressants du Médoc, en particulier sous le rapport qualité/prix. Il est impeccablement vinifié par le robuste et volubile Philippe Dourthe, et je ne vois guère de critiques à lui adresser."
Note Parker : 87-88/100
Ma note : 7/10 pour ce bon rapport qualité/prix - compter 20 Euros - en pays de Médoc.
08:30 Publié dans Les Bordeaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bordeaux, moulis, premiers crus, 1855, médoc, maucaillou, cerise
02/11/2006
Château Haut-Bailly, Pessac-Léognan
Les grands crus classés de Bordeaux n'ont pas tous traversé les siècles avec constance. Le Château Haut-Bailly a rejoint le Château Haut-Brion - le plus connu des Pessac - en 1959 dans cette sélection et n'a depuis rien perdu de sa superbe.
Ce Léognan est un vin de grande classe, sans doute l'un des tous meilleurs Bordeaux. Sa robe est intense, profonde, d'un noir dense qui laisse échapper quelques reflets pourpres à l'aération. Le nez est délicat, sur des tons très fondus et élégants de fruits mûrs. Sa finesse laisse imaginer celle de ses tanins et de son arôme en bouche.
Les saveurs de fruits rouges sont exceptionnellement mûres et fondues sur un lit de tanins en ordre serré. Ce nectar est loin de la primeur du fruit et l'on ne s'en lasse pourtant pas ; loin également de quelque amertume ou acidité excessive ou "à potentiel". Pas de défaut dans ce tableau grandiose et homogène, so bordelais, tellement français.
Le château Haut-Bailly se situe à la gauche de Léognan non loin des château Larrivet Haut Brion - le château Haut-Brion étant lui près de Pessac plus au nord - et château de Merlet. La famille Sanders a vendu son domaine de 25 hectares en 1998 à un banquier américains amoureux des très grands vins français, Bob Wilmers.
Pour environ 40 Euros, vous disposerez d'un chef d'oeuvre d'élevage à la française, sans faute, tout en finesse, une pure merveille du Bordelais, très loin des goûts exotiques et des plats relevés.
Je vous le conseille, comme me l'a fait goûté mon ami Eric, sur un navarrin d'agneau aux petits légumes, si possible sans sauce. C'est le vin qui s'apprécie ici. On l'accompagne d'un plat et non l'inverse !
Beaucoup de bonheur subtil au milieu des mes dégustations chéries du Sud.
Ma note : 9,5/10 dans son style sans aspérité. Pessac-Léognan, pays de Graves, je vous aime !
Propriétaire : Robert G. Wilmers
Administrateur : Véronique Sanders
Maître de chai : Jean Christophe Paignac
Chef de culture : Gabriel Vialard
Oenologue : Pascal Ribéreau-Gayon, Denis Dubourdieu
Terroir : Sables et graves
Superficie : 25 hectares
08:45 Publié dans Les Bordeaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : pessac-léognan, pessac-leognan, château haut-bailly, chateau haut-bailly, bordeaux
09/10/2006
Domaine de Grava, Bordeaux de J Fonteyreaud à Verdelais
Ce millésime 96 est déjà un très bonne année en bordeaux rouge, il ne fait pas exception sur le Domaine de Grava. Dégusté cette année, il tient ses 10 années avec classe.
Un très beau classique de Cabernet Sauvignon bien vieilli, aux arômes fondus et subtils à dominante cassis sur des tons de sous-bois, de tabac, de truffe et de fumée. Une merveille sur des cuisses de canard grillées au four !
Verdelais se situe dans la région bordelaise de l'entre-deux-mers entre sainte-croix du mont à l'Ouest, les côtes de bordeaux-saint-macaire à l'Est et la ville de Langon de l'autre côté de la Garonne au sud.
Ma note : 7,5/10 pour ce très beau bordeaux avec un excellent rapport qualité / prix. Acheté 25 à 30 Fr à l'époque.
08:10 Publié dans Les Bordeaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bordeaux, cabernet sauvignon, fonteyreaud, grava, verdelais
17/07/2006
Château La Garelle, Saint-Emilion Grand Cru, M. et Mme JL Marette
Saint-Emilion, à 40km à l'Est de Bordeaux, est une somme de petites exploitations mythiques, bercées par un climat océanique tempéré et cernées au sud-ouest par les courbures de la Dordogne, par le ruisseau Barbanne au nord, les Côtes de Castillon à l'est et Libourne à l'ouest.
C'est aussi un terroir de Bordeaux qui aime les goûts corsés, ce qui manque souvent à de respectables crus classés de l'autre côté de la Dordogne et même de la Garonne. Saint-Emilion aime le merlot noir et le merlot noir le lui rend bien !
Le château La Garelle Grand Cru que j'ai choisi de vous présenter est un 75 % merlot, de 10 % cabernet franc et 15 % cabernet sauvignon. Il est implanté sur la partie des sols silicieux - et légèrement argilo-calcaires - de Saint-Emilion au centre d'une diagonale qui relie virtuellement Saint-Pey-D'armens à Saint-Sulpice-de-Faleyrens, près des domaines de Puyrazat, La Nauve, Queyron, Piney et Monturon. Les vignes de cette propriété d'environ 10 hectares ont le quart de siècle et la vinification, moderne (cuves inox et béton), passe la main à un élevage de 20 mois en barriques de chêne français.
Le millésime 1999 est un bel exemple de Grand Cru non classé, abordable et de très bon niveau gustatif. Le bouquet de fruits rouges, discret au nez, est très présent en bouche sur une structure très boisée (peut-être trop au goût de certains). Ce vin d'une couleur grenat intense est très concentré. Les tanins sont pour autant bien équilibrés par les fruits et l'ensemble est très agréable sans être dans la moyenne des goûts des grands bordeaux.
La finale est longue et vanillée.
Ma note : 7,5/10 pour un excellent rapport qualité / prix - compter 12 euros environ pour ce vin. Ce Saint-Emilion Grand Cru est une valeur montante au contraire de bien de ses cousins aux réputations installées mais parfois en perte de vitesse.
Contact :
Tél : (33) 05 57 24 61 98 - Fax : (33) 05 57 24 75 22
Email : chateaulagarelle@wanadoo.fr
09:05 Publié dans Les Bordeaux | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : bordeaux, gironde, saint-émilion, château la garelle, grand cru, merlot, cabernet franc
17/04/2006
Moulis en Médoc, finesse et raffinement bordelais
Moulis is so "Bordelais" ! aurait pu s’exclamer Lord Byron.
La réputation de cette appellation communale du Médoc – la seule qui ne borde pas la "rivière" - n'est pas surfaite. Le classement des grands crus de 1855 n'y ayant pas laissé de lauriers contrairement à Saint Julien au nord de la Jalle du Nord et Margaux le voisin sud au-delà de la Jalle de Tiquetorte, les crus se défendent seuls et s'imposent par leurs grandes qualités intrinsèques. Les Graves garonnaises et pyrénéennes donnent à la vigne une base de classe bordelaise typique que l'on retrouve plus bas sur les bords de la Garonne vers Pessac et Graves bien sûr.
L'Oratoire de Chasse Spleen a sur profiter de l'année 2000 –exceptionnelle en bordeaux rouge- pour nous livrer un Moulis de rapport qualité /prix tout à fait remarquable. Complexe, mûr sur des tons riches et fondus de cuir et de fruits mûrs. Le nez harmonieux et fumé aux nuances de chocolat prépare une bouche parfaite soutenue par la finesse des tanins. L'assemblage de Cabernet Sauvignon (70 %), Merlot (80 %) et Petit Verdit (10 %) est très réussi chez Chasse Spleen qui est un des Moulins les plus prestigieux.
Ce Château doit son nom à la mélancolie de Lord Byron qui trouva à Moulins un havre de paix loin des brumes londoniennes. Madame Castaing lance le château de Chasse-Spleen et Bernadette Villars finira le travail d'internationalisation de ce cru de grande étoffe.
Ma note pour ce second vin de Chasse Spleen : 7,5/10 et d'un très bon rapport qualité/prix. Potentiel de garde importance.
Château de Chasse-Spleen - Bordeaux de réputation internationale (source : château de Chasse-Spleen) :
Nom : Château CHASSE SPLEEN
A.O.C : Moulis en Médoc
Classification : Cru Bourgeois Classé
Grand Cru Exceptionnel en 1932
Adresse : Château Chasse Spleen 33 480 Moulis.
Tél : 05 56 58 02 37 / Fax : 05 57 88 84 40
Propriétaire : S.A du château CHASSE SPLEEN
Administrateur : Claire VILLARS
Directeur de production : Dominique LAFUGE, Maître de Chai : Jean Pierre EIZAGUIRRE, Oenologue Conseil : Jacques BOISSENOT
Superficie du Vignoble : 80 ha. Situé sur le point culminant des croupes de Grand Poujeaux
Production : 500 000 cols
Nature du Sol : Graves garonnaises quaternaires sur substrat de calcaire à astéries.
Encépagement 70 % de Cabernet Sauvignon, 20 % de Merlot, et 10 % de Petit Verdot
Porte Greffes : 101-14, 420A, 3309, 41B
Age moyen des vignes : 30 ans
Méthode de cultures : Traditionnelle ( chaussage, déchaussage, désherbage mécanique )
Vendanges manuelles
Vinification : En cuve inox et en ciment revêtues d'Epoxy avec maîtrise de température
Elevage : En barriques entre 12 et 16 mois, renouvelées à 40 % chaque années
Mise en bouteille : Au château
Nom des seconds vins : L'Ermitage de Chasse Spleen
L'Oratoire de Chasse Spleen
Caractéristique du vin : Vin ferme et charpenté de grande complexité fait pour évoluer sur plusieurs décennies.
Il présente le plus souvent un nez fumé et des nuances aromatiques de chocolat,
de cassis et de bois de cèdre
Visites : Sur Rendez-vous uniquement.
Fermé les week-ends et jours fériés.
Contact : Nathalie LEMIRE-BARBE
Langues parlées : Anglais / Allemand
Vente de vin : Pas de vente directe à la propriété
E-mail : chasse-spleen@vin-bordeaux.fr
Site Web : www.chasse-spleen.com
Notes de dégustation :
Le remarquable Chasse-Spleen produit depuis toujours des vins de haut niveau qui, depuis une trentaine d'année, sont aussi bons qu'un troisième grand cru.
R.Parker in Les Vins de Bordeaux
18:55 Publié dans Les Bordeaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Gastronomie
06/02/2006
Cadillac, Château Fayau de Jean Médeville & Fils
Cette grande région viticole – par la surface – qu’est l’Entre-deux-Mers est délimitée par les deux bras terrestres de la Gironde : la Garonne au sud et la Dordogne au nord.
J’en retiens surtout ses vins blancs liquoreux aux vendanges botrytisées et citées ci-avant. Le Château Fayau est un exemple de bon rapport qualité/prix même si je le trouve un peu trop doux à mon goût prononcé pour les vins secs. Je lui préfère par exemple le second vin de Doisy-Dubroca en Barsac, plus sec et plus subtil. Pour aurant, je pense qu’une majorité sera plus attirée par le Fayau pour ses expressions franches d’agrumes et de miel, sa douceur apéritive et sa couleur d’or.
Ma note personnelle : 7,5/10.
Coordonnées :
Château Fayau Famille MedevilleResponsable Jacques, Marc et Jean Medeville 33410 CADILLAC Tél : 05.57.98.08.08 – Fax : 05.56.62.18.22 E-mail : medeville-jeanetfils@wanadoo.fr 1re Côtes de Bordeaux rouge (50 000 bouteilles), Cadillac, Bordeaux blanc sec, Bordeaux Clairet, Graves rouge, Graves blanc, Sauternes Œnologue Lucien Llorca Surface 137 ha Elevage en cuves et barriques. Situé à 2 pas du Château des Ducs d’Epernon Visite individuelle, groupe de 3,20 à 12,20 € TTC la bouteille
Sur la région de Cadillac (source Syndicat Viticole des Premières Côtes de Bordeaux et Cadillac) :
Appellations : 22 communes, 69 propriétés, 195 hectares de vignes
Terroirs : argiles ou graves sur couche de calcaire profonde.
Encépagement : Sémillon 70 %, Sauvignon 20 %, Muscadelle 10 % Production annuelle : 6 300 hectolitres en moyenne
Dégustation : Vendanges par tries successives de grains nobles.
Le Cadillac est obligatoirement vendu et mis en bouteille au château. Sa robe aux teintes jaunes d’or se rapproche de l’ambre avec le temps. Le nez développe des arômes de miel, d’acacia, d’agrumes, d’abricot. Dégusté jeune, la bouche est fruitée, nerveuse et racée, avec l’âge, elle acquiert plus d’onctuosité, de fondu et de corps.
08:05 Publié dans Les Bordeaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Gastronomie
23/01/2006
Graves rouge, Pessac-Leognan bien sûr
Même si les vins de Bordeaux ne sont pas parmi mes favoris, je suis très sensible à la qualité des vins élevés sur les sols de Graves rendus uniques par les dépôts des cours successifs de la Garonne et à cette jeune appellation de 1987 qui a enfin consacré les Pessac-Leognan. Ce sont parmi mes bordeaux rouges préférés.
Le terroir de Pessace-Leognan touche la conurbation de Bordeaux et le domaine du Château Haut-Brion, premier cru du classement de 1855 touche Talence près de Bordeaux et non loin de Pessac.
Le Château Valoux que je vous présente ici est produit par Château Bouscaut exploitant à Cadaujac. Château Bouscaut a obtenu la première place au classement de 1959 juste devant le Château Carbonnieux. En proximimté de la Garonne et de l’Ile de la Lande, Cadaujac s’étend entre deux de ses affluents la Carruyade au nord et la Peguillère au sud. Le sol y est fin, caillouteux et bien draîné, fait de graviers et de galets, parfaitement adapté à la vigne. A ce sol enrichit en sous-sol par les différents âges de la Garonne, s’ajoute un micro-climat tempéré très favorable par ailleurs, incompatible avec le botrytis cinerea du sud de Graves (pays béni des Cérons, Barsac et Sauternes). Le Château Valoux, qui n’est qu’un vin secondaire de la production Château Bouscaut est néanmoins un classique de Pessac-Leognan réalisé à partir de Cabernet Sauvignon pour la structure et de Merlot pour les arômes du de fruit rouge et la rondeur.
Le Château Valoux se caractérise par une structure tanique élégante mais avec seulement 4 années de garde, il reste encore trop fermé en arômes. Globalement un petit « grand vin de Graves ».
Ma note personnelle : 6,5/10 pour un Pessac-Leognan en attendant peut-être mieux avec l'âge.
Coordonnées :
Château Bouscaut
Cru classé de Graves en rouge et blanc
33140 Cadaujac
Manager : Sophie et Laurent Cogombles
Tél : 05.57.83.12.20 / Fax : 05.57.83.12.21.
E-mail : ch@chateau-bouoscaut.com
Rouge, Blanc
Visite et dégustation sur rendez-vous du lundi au samedi
Fermeture annuelle en août
Groupe sur rendez-vous (maximum 25 personnes)
Anglais parlé
08:15 Publié dans Les Bordeaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : merlot, cabernet-sauvignon, passac-leognan, graves
27/12/2005
Sauternes ou Barsac ? Goûtez le Château de Doisy-Dubroca
Mais j’ai un allié très convaincant dans l’adoption de quelques spécimens d’exception : le botrytis cinerea.
Ce champignon se forme à la faveur des brouillards des matins d’automne et assure la concentration des sucres naturels des raisins et leur non pourriture. La vendange peut donc être tardive.
L’expression de ce climat idéal s’explique notamment par la présence du Ciron, affluent de la Garonne au lit bordé de sable landais qui participe à l’humidité matinale des lieux.
Le Sauternes grandit sur des terrasses de graves garonnaises, d’argile et de sable en forme de croupes successives.
Le Barsac s’étale lui sur les sables rouges du Mindel, à plat, à moins de 20 m d’altitude. Le drainage est excellent grâce au sous-sol calcaire.
Les cépages traditionnels des Sauternes et Barsac sont le Semillon, le Sauvignon et la Muscadelle. Un bon exemple en Barsac : la Demoiselle de Doisy second vin du Château de Doisy-Dubroca, second cru de 1855, est parfait sur le foie gras, car juste doux et élégant, fruité et alcoolique à la fois (14°). Ce Barsac ne joue plus dans les apéritifs, même si l’étiquette commerciale - maladroite à tous égards - vous y invite, mais l’entame d'un repas de fêtes lui va parfaitement. Le nez est alcoolique et ce nectar semble s’évanouir dans la bouche tout en gardant une bonne longueur.
Les arômes d’agrume se bousculent avec délicatesse et onctuosité.
Voilà des vins à garder. Celui que j’ai dégusté avait 11 ans et en pleine adolescence.
Le classement de 1855 sacre Château d’Yquem – le premier Sauternes – comme premier cru supérieur de Sauternes et Barsac. Suivent les premiers crus de Bommes, Preignac, Barsac et Fargues.
Quelle belle région !
Ma note personnelle : 8,5 à 9 /10.
01:30 Publié dans Les Bordeaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Gastronomie